top of page
Rechercher

Marseille en Feux

  • Photo du rédacteur: Valérie Watteau
    Valérie Watteau
  • 4 août
  • 2 min de lecture

Quand l’été embrase plus que le ciel
Quand l’été embrase plus que le ciel



🔥 Peut-on vraiment s’habituer à vivre sous alerte rouge ?


Quand la moindre étincelle peut tout faire basculer.

Quand le vent n’est plus une caresse, mais un risque.

Quand la chaleur devient une menace sourde.


On vit, on travaille, on rit encore parfois… mais toujours avec ce fond de crainte.

Et si, cette fois, c’était plus près ? Et si le feu gagnait ce qu’on croyait intouchable ?




🌬 1. L’odeur avant la flamme


Avant les images à la télé. Avant les hélicos qui tournent. Il y a cette odeur. Une acidité dans l’air. Quelque chose qui gratte la gorge.

Tu fermes les fenêtres, tu regardes le ciel. Tu dis "ça sent le brûlé", comme un pressentiment.

Et puis tu vérifies. Et oui. Encore. Un autre pan de colline, un autre sentier qu’on aimait, est en train de s’envoler en fumée.




🔥 2. Le feu, l’été, la peur


Le vent est là. Le thermomètre s’emballe. Les forêts craquent de soif.

Le moindre mégot devient meurtrier. Un barbecue mal maîtrisé, une catastrophe.


L’été, ce n’est plus les cigales et les siestes. C’est l’alerte. La tension. La surveillance.

Et au milieu de cette angoisse : les pompiers.

Ceux qui montent quand tout le monde descend.

Ceux qui dorment peu, transpirent beaucoup, se brûlent parfois… pour sauver nos paysages, nos maisons, nos vies.

Ils sont là, inlassables.


Respect. Silence. Gratitude.




🌳 3. Les collines qu’on aime… en cendres


On y allait enfant. On y court encore.

On y a laissé des souvenirs, des odeurs, des moments doux.


Et maintenant, tout est noir. Le Cap Canaille a failli. La Gineste suffoque. Les Pennes-Mirabeau ont brûlé comme un appel au secours.


Et nous, on regarde. Bouleversés. Désemparés.

Ce n’est pas "juste" un incendie. C’est une partie de notre ancrage qui disparaît.




💚 4. Aimer et protéger


Alors on change. On devient plus prudents. Plus conscients.

On accepte de transpirer derrière une fenêtre fermée plutôt que d’aérer sous mistral.

On range les clopes. On range les pique-niques.

On apprend à vivre autrement.


Et parfois, au milieu du chaos… on se parle.

On frappe à la porte du voisin.

On prévient, on rassure, on propose un ventilateur ou une bouteille d’eau fraîche.


La solidarité renaît, fugace mais sincère.

Comme un rappel que même dans notre société trop rapide, il reste du lien à faire pousser.




✍️ 5. Écrire pour ne pas laisser faire


Je n’éteindrai pas les flammes.

Mais j’écris.

Parce que si on se tait, tout brûle pour de bon. Et il ne restera rien, même pas la mémoire.

Alors j’écris pour dire que ça me touche. Que j’ai peur. Que j’enrage. Que je veux protéger.

J’écris pour dire merci aux pompiers, aux agents des forêts, aux bénévoles, aux voisins qui veillent.


J’écris comme le colibri de la légende : avec ma goutte d’eau.

Petite, dérisoire peut-être, mais offerte avec cœur.


Parce que c’est ma manière à moi de ne pas rester spectatrice.

 
 
 

Commentaires


bottom of page